Fonds Philippe Jourde 3 B.M. le PuyLe fonds Jourde est constitué de 8882 ouvrages, légués par Philippe Jourde à sa mort en 1905.

Cette collection, pleine de richesses, était en fait la bibliothèque personnelle de M. Jourde, constituée selon ses propres goûts pour la littérature et l'amour qu'il portait aux livres.

 

 

Biographie et vie professionnelle

Philippe Jourde est né au Puy-en-Velay, en 1816. Fils de marchand, il se sert de son expérience, acquise aux côtés de son père, pour partir en Amérique et faire fortune. Lorsqu'il revient en France, en 1852, il s'installe à Paris où il jouit d'une certaine aisance financière. D'abord commissaire en bois des îles, il devient juge, puis président au tribunal de commerce.

 

Dans le dernier quart du XIXe siècle, il se lance dans le journalisme et devient directeur du journal «Le Siècle». Ce journal, connu pour son hostilité envers Napoléon III, permet à Philippe Jourde d'exprimer ses opinions républicaines et ses idées humanistes. Parmi les hommes de lettres qui partageaient son engagement et qu'il côtoyait, certains sont devenus ses amis et ont rendu sa bibliothèque plus riche encore. Ainsi, on trouve dans le fonds Jourde une importante collection de livres de Jules Vallès, les manuscrits d'Hector Malot, ou encore de nombreux ouvrages dédicacés : Émile Zola, Victor Hugo et bien d'autres.
 

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En 1905, Philippe Jourde meurt dans son château de Carry-le-Rouet à l'âge de 86 ans, ayant légué à sa ville natale sa magnifique bibliothèque du XIXe siècle, et en laissant à ce sujet ces quelques mots :

«Je suis heureux de laisser après moi en souvenir à ma toujours si chère ville natale ma bibliothèque. On n'y trouvera certainement pas des incunables ni des elzévirs, ma fortune ne me l'aurait pas permis ; mais en échange, on y reconnaîtra peut-être le goût d'un homme qui a aimé les livres, qui les a lus et a essayé d'en tirer profit»

(lettre au maire du Puy-en-Velay, M. Boudignon, du 17 avril 1902)

 

 

On compte dans le legs de Philippe Jourde des livres de géographie et voyages, d'histoire, d'affaires militaires, de littérature française, comprenant romans, poésie et théâtre, des ouvrages de littérature étrangère, de sciences physiques et naturelles, de beaux-arts, de philosophie et religion, des livres d'économie politique et des dictionnaires. C'est ce que l'on appelait à l'époque «la bibliothèque de l'honnête homme».